La préparation mentale permet au sportif de haut niveau d’optimiser son potentiel grâce à ses ressources. Cela se fait dans le respect de trois éléments indissociables : l’entraînement physique, technique et mental. La qualité de la relation du coach, des pilotes et du reste du team est fondamentale à l’accomplissement de l’objectif.
La personne doit être suffisamment motivée pour effectuer ce travail car elle doit être consciente du retentissement essentiel du mental sur sa performance.
Chaque pilote est entraîné individuellement. Les techniques sont multiples, toutes ont fait leurs preuves dans ces conditions extrêmes.
Avec les nouveaux développements scientifiques en neurologie, on sait aujourd’hui que ce que l’on s’imagine faire, stimule les mêmes zones cérébrales que lorsqu’on le fait réellement. Autrement dit, s’imaginer piloter ou piloter, modifie les mêmes zones du cerveau. Penser, c’est déjà agir.
Un autre processus connu sur lequel on se base est l’auto-réalisation des prédictions : lorsque l’on sait que ce que l’on prédit a plus de chance de se réaliser, on fait en sorte de mettre le sujet dans un état de réceptivité aux suggestions qui vont dans le sens de la prédiction « gagner, réussir, … ».
Fort de ces connaissances, il est maintenant incontournable d’utiliser cette approche de préparation mentale pour la compétition.
Les techniques Ericksonniennes et de la PNL sont capables, et ce avec une grande efficacité, de « booster » le sujet en respectant son potentiel génétique.
Un entretien initial met en lumière les compétences, les forces, les croyances, les pensées positives, le style (façon de parler, attitudes, …) du pilote et ses difficultés : le stress, l’anxiété, les pensées négatives, la fatigue, tous les obstacles à la réussite, afin de transformer les « handicaps » en atouts.
Il y a aussi des échanges avec le manager pour connaître les « plus » et les « moins » à amplifier ou atténuer selon les besoins de la course, et les résultats des essais.
Voici quelques exemples de techniques à utiliser avant, pendant et après la compétition :
- La relaxation progressive façon « Jacobson » : « Il faut décharger une pile avant de la recharger efficacement ». Elle induit un état de détente dont le but est de mieux gérer le stress et les émotions, s’ils parasitent le sujet. Elle raccourcit aussi le temps de récupération après la course et prépare le pilote pour le prochain relais.
- Si nécessaire, on utilise des techniques de désensibilisation pour apprendre à maîtriser les émotions, les pensées négatives, si elles sont des obstacles pour atteindre l’objectif fixé, et la ressensibilisation est très efficace pour mettre en imagination le sujet dans la situation de compétition.
- La technique du « Safe place » est une véritable bouffée d’oxygène et permet à la personne de reprendre ses repères de confort, de sécurité et de confiance.
- Retrouver une situation où le pilote a été victorieux, fort, confiant, puissant, concentré, puis le projeter dans la course qu’il va gagner pour qu’il puisse anticiper ses sensations afin qu’elles se produisent le jour J.
- La préparation mentale à l’effort continu est l’une des parties essentielles dans l’élaboration d’une course d’endurance. Le travail se fait sur la modification des perceptions, de fatigue, du temps, de l’obscurité, en les remplaçant par des sensations positives de confort, d’éveil, de vigilance, de concentration et de confiance.
Il s’agit de donner des outils très efficaces qui amplifient les aptitudes et les performances des sportifs de haut niveau, et permettent une plus rapide récupération physique et mentale pendant les 24 heures du Mans Auto.